vendredi 6 mars 2009

Travailler à l'antillaise


J'ai beau essayer d'être moins touchée et écoeurée par la connerie ambiante, c'est parfois difficile de penser et de parler d'autre chose, quand on a de si beaux spécimen de bétise profonde dans notre si beau pays.

Dernier exemple en date : je me faisais un plaisir de regarder une interview du beau Harry Roselmack dans l'émission "+ Clair", lorsque celui-ci s'est dit être ulceré par certains propos tenus par des journalistes concernant la grève aux antilles.
Il a pointé du doigt une expression lue dans un édito : "Travailler à l'antillaise"...

J'ai été extrêmement surprise qu'une telle expression puisse être utilisée, au point de presque en douter.

Je me suis fournie l'édito de la serpillère incriminée, à savoir L'Express.

Ces propos nauséabonds ont bien été tenus par son rédacteur en chef, Christophe Barbier, entourés d'un discours aussi bête, qu'infecte.

Petit exemple :

« Quand leurs concitoyens du lointain ont besoin d’aide, les contribuables de l’Hexagone ferment rarement leur porte-monnaie. Aux Français des tropiques qui veulent travailler à l’antillaise et consommer à la métropolitaine, rappelons qu’il faut labourer la terre arable pour qu’elle lève d’autres moissons que celle du songe et que, hors de la France, les Antilles seraient au mieux une usine à touristes américains, au pire un paradis fiscal rongé par la mafia, ou un Haïti bis ravagé par des « tontons macoutes » moins débonnaires qu’Yves Jégo… »

Moi qui ne suis ni antillaise, ni "concernée" de près ou de loin par cette région, j'ai appris que les antillais vivaient sous le coup de monopoles imposés résultant de lois coloniales jamais modifiées depuis.

Christophe Barbier, pseudo journaliste, pseudo rédacteur en chef, devait propablement être occupé à gratter à la porte de Carla Bruni pour obtenir une interview fade et sans intérêt plutôt que de vraiment s'informer sur la situation économique de l'ile, et de la légitimité de leurs revendications.

En même temps, pourquoi se donner du mal quand on peut se contenter de traiter les Guadeloupéens de fainéasses qui attendent de vivre sur le dos de l'état.

Encore des propos qui resteront confidentiels, et impunis.

Travailler à l'antillaise donc. A quand l'édito "Travail d'arabe" ?

L'interview d'Harry Roselmack, ainsi que l'Edito puant :


Roselmack ulcéré
envoyé par sebyrollins


12 commentaires:

helvète bipède a dit…

A quand l'édito "Travail d'arabe" ?

déconne pas, tous le monde sait que les arabes en branle pas une, pas vrai Mason?


ps: le premier gif est très très mal venu pour illustrer ce message

MademoiselleF a dit…

Je sais pas pour laquelle des 2 remarques je dois te fouetter...

Pourquoi qu'il serait mal venu...j'ai envie de gifler cette petite catin de Barbier...

Pour les arabes, c'est vrai qu'ils en branlent pas une, c'est pour ça que l'Europe les a fait venir par cargos entiers pour retaper les villes après les joujous à la gueguerre.

Anonyme a dit…

moi je dirai rien sur les antillais, ma femme doit nous lire mais bon, hein, vous m'avez compris....

concernant les arabes, pareil, je crois qu'ils nous lisent à moins qu'ils n'aient tjs pas appris depuis les années 70 et vu le niveau scolaire dans les cités... hein, vous m'avez compris....

tiens m'en vais sur facebook creer un nouveau groupe "pour que le travail d'arabe soit inscrit dans la constitution" qui ira tres bien à coté des mes groupes "Pour que les antilles reconnaissent les bienfaits des viols de leurs femmes par les blancs" et "pour que l'antisémitisme soit enseigné dès la primaire"

bonne journée

Anonyme a dit…

OMG !
(désolée je suis fatiguée, j'arrive pas à faire un commentaire plus pertinent)

Anonyme a dit…

Grace à vous je découvre cet édito. C'est à vomir. C'est une insulte à l'intelligence. J'apprécie votre indignation.

Anonyme a dit…

es c'qu'un nordaf est un arabe??

MademoiselleF a dit…

Rha ça fait plaisir pleins de commentaires ! Reviendez quand vous voulez !

Je sais pas trop ce que c'est qu'un "nordaf"...ça donne quoi avec le decodeur ?!

Mason, j'apprécie toujours autant tes interventions, tu es ma référence blogosphérique ! :)

helvète bipède a dit…

y a toujours du monde pour une bonne ratonade

MasonVerger a dit…

un Nordaf c''est un nord africain, un maghrébin, un arabe quoi !

ça se prononce "noraf"

c'est le jargon "policé" des vigiles et autres agents de sécurité pour designer les suspects parce que nègres, bougnoules et autres métèques ça passait mal dans les rapports de police.

quand vous ne savez pas vous demandez ! hein ;)

MademoiselleF a dit…

Ah d'accord, merci pour ton explication MV, j'avais effectivement déjà entendu l'expression...

Ca me rappelle le bon vieux nom de code BBR (Bleu Blanc Rouge) mentionné dans les annonces d'agences intérim comme Adecco, pour indiquer qu'on ne recherchait que des blancs pour servir en salle de restos...il s'agirait de ne pas couper l'appétit aux clients...

Syr, c'est la fête aux antillais ici, tu ne trouveras point de ratonade sur ce blog, never ever !

Au mieux de la Suissonade...comment vont tes lingots nazis ?!

Dame Vanessa a dit…

Alors, moi, je suis la femme antillaise susmentionnée ! enfin, afin de rétablir la Vérité : moitié antillaise, moitié normande. Donc, je suis à moitié "pure"!
D'un point de vue interieur, il est vrai que nous, les bamboulas, les nègres rigolos et forniqueurs, n'en ramons pas une. A part faire tourner toutes les administrations métropolitaines - mais par le bas bien entendu (jamais nous ne prétendrons postuler à de vrais postes) - à part vous déposer le courrier (humecté de crottes de nez tropicales humblement posées par vos sombres serviteurs) chaque courrier - à part vous faire rire avec nos groupes très représentatifs de la musique créole tels la Compagnie Créole, Zouk Machine et autre Francky Vincent, nous ne n'apportons aucune réelle valeur ajoutée culturelle à notre maîtresse métropole. Nous nous excusons par avance d'être noir. N'y voyez aucune provocation, car nous n'avons pas choisi. Et pour vous prouver notre bonne foi, nous vous proposons de rétablir l'esclavage. Enfin, pas l'esclavage économique jamais vraiment aboli, mais s'il vous plait, remettez-nous des chaines et fouettez-nous !
No comment...

MademoiselleF a dit…

Waouw, toute en ironie et en cynisme, je suis fan...:)

Le coup de la crotte de nez m'a pas rassurée, je vais ressortir mon bon vieux coupe papier de chais pas où qu'il s'est planqué...

C'est que j'ouvre une demi douzaine de courriers par jour moi !